4) Les Veilleuses (2020)

Texte de Anne-Frédérique Rochat. 

Dans notre société normée, arrive un moment où la question d’avoir ou non des enfants se pose comme une urgence. Dans ce texte, nous découvrirons trois femmes enceintes qui dissertent autour de leur grossesse. Mais il ne s’agit là que d’un levier pour traiter de thèmes qui vont plus loin. Que signifie au fond cette envie, ce besoin de progéniture ? Réflexe inné ou programmation sociétale ? Le regard des autres sur cet événement de la vie peut être à la fois magnifique et terrible. L’enfantement se vit-t-il comme la concrétisation d’un amour parfait ? Ou la science nous permet-t-elle de rassurer notre peur de la solitude ? Avec les évolutions de notre société, de plus en plus tournée sur l’individu, le facteur « enfant » prend une toute autre signification et redéfinit les paramètres de notre monde. Ce qui était un moyen logique de perpétuer une espèce, se transforme en cible pour une industrie avide de clients. Aux regards de certaines sociétés commerciales la vie est le carburant. Vraiment ?

 

« A force d’appeler ça ma vie, je vais finir par y croire.

                                                                       C’est le principe de la publicité»

S. Beckett.

 

Dans notre texte, nous rencontrerons trois femmes aux parcours différents. Il y a celle que j’appellerais « L’expérimentée ». Pour elle, la grossesse n’est pas une nouveauté. Elle fait figure de connaisseuse. Ce qui ne l’empêchera pas d’avoir ses doutes. Mais son point de vue sur le fait d’être mère est radical : sans enfant, sa vie serait ratée. Avoir une progéniture est l’assurance d’un bonheur pérenne. 

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